SUPPERMITTENT Une super application pour les intermittents du spectacle. Le statut intermittent en un clic. Cumul des heures, date de fin de droits, renouvellement, indemnité, ARE. Annexe 8. Annexe 10. Artiste. Technicien. Gratuit.
SUPPERMITTENT Une super application pour les intermittents du spectacle. Le statut intermittent en un clic. Cumul des heures, date de fin de droits, renouvellement, indemnité, ARE. Annexe 8. Annexe 10. Artiste. Technicien. Gratuit.
Une redoutable complexité : tels sont les termes utilisées par le rapport d'information sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques (Assemblée Nationale, avril 2013, page 137) pour qualifier les règles de calcul de l'allocation journalière de l'assurance chômage.
Nous essayons sur cette page de rendre un peu plus intelligible cette complexité en présentant d'une part ce qui nous paraissent être les grandes lignes de fonctionnement du régime, et d'autre part une sorte de lexique du vocabulaire intermittent.
Pour aller plus loin, nous ne pouvons que conseiller la lecture attentive du LIVRET CAP de la Coordination des Intermittents et Précaires d'Ile de France ; le lien orientera également vers un décryptage de la convention en vigueur depuis le 1er juillet 2014.
En ce qui concerne les documents officiels, on se reportera aux sources suivantes sur le site de l'Unédic :
Vos commentaires, corrections (si possible avec références) ou questions sont les bienvenus à l'adresse suppermittent(@)outlook.fr.
Le régime des intermittents du spectacle est un mode de fonctionnement de l'assurance chômage à destination des personnes privées d'emploi exerçant majoritairement leur activité sous forme salariée dans les métiers artistiques et techniques du cinéma, de l'audiovisuel, de la diffusion et du spectacle. L'activité professionnelle est constituée d'une succession de contrats à temps plein ou partiel, pour de multiples employeurs, et sur des niveaux de rémunération variables.
Les règles de fonctionnement de ce régime d'assurance chômage sont précisées dans deux annexes au règlement général ; elles diffèrent légèrement selon que l'activité principale est celle de technicien/ouvrier/réalisateur (annexe 8) ou artiste (annexe 10).
La première condition préalable à l'indemnisation est l'inscription comme demandeur d'emploi, qui s'assortit d'une obligation de déclaration mensuelle de situation professionnelle auprès de Pôle-Emploi.
La seconde condition préalable à l'indemnisation est d'être en situation de recherche d'emploi : ainsi les périodes de maternité, d'arrêt maladie ou d'accident du travail ne sont pas indemnisables. De même, les périodes de "retour à l'emploi" ne sont a priori pas indemnisables : toutefois, sur les métiers considérés par l'intermittence, les contrats de travail sont variables à la fois dans leur durée et leur volume horaire : l'assurance chômage définit un ensemble de règles pour estimer chaque mois, à partir de la réalité de l'activité exercée, un nombre thorique de journées travaillés qui permettra de déduire le nombre de journées finalement indemnisables.
La première admission à ce régime particulier d'assurance chômage se fait sous condition de cumul d'un minimum de 507 heures de travail au titre des professions éligibles : la recherche des ces heures s'effectue sur une période de 304 jours (techniciens) ou 319 jours (artistes) précédant toujours la fin d'un contrat de travail. Les périodes de formation, ainsi que les congés maternité ou adoption, les arrêts maladie ou les conséquences d'accident du travail modifient la période de recherche et la façon dont sont comptabilisées les heures. Pour les artistes, certaines heures d'enseignement peuvent également être comptabilisées.
Lorsque la condition d'admission est réalisée, une période d'indemnisation est ouverte pour une durée initiale de 243 jours calendaires : il s'agit de l'aide au retour à l'emploi (ARE). L'indemnisation débute au lendemain de la fin de contrat considérée pour l'ouverture des droits ; cette admission fait l'objet d'une notification par Pôle-Emploi. Les prestations d'indemnisation sont payées mensuellement. En cas d'absence d'activité professionnelle, tous les jours (ouvrables ou non) donnent lieu à indemnisation. Un délai d'attente de 7 jours et des différés d'indemnisation de durées variables peuvent venir décaler le début du versement de l'indemnisation.
En cas d'exercice d'une activité professionnelle au cours du mois, un nombre de jours de privation involontaire d'emploi est déterminé en fonction de l'activité déclarée chaque mois de manière obligatoire par le bénéficiaire (volume horaire du travail et niveau des revenus). Seules les journées de privation involontaire d'emploi sont indemnisées : la consommation des 243 jours d'indemnisation s'effectue à un rythme plus ou moins rapide en fonction du volume d'activité, et la durée de la période d'indemnisation est finalement variable selon les personnes. Chaque moi, Pôle-Emploi communique un relevé de situation précisant, en fin de mois, le nombre de journées d'allocation déja consommées.
Le montant de l'allocation journalière est calculée à la fois sur la base des heures de travail effectuées et sur la totalité des salaire perçus sur la période de référence : plus il y a d'heures travaillées, plus l'allocation est élevée ; plus la rémunération est élevée, plus l'allocation est elevée. Mais toutes les heures qui permettent d'ouvrir les droits ne sont pas comptabilisées dans le calcul de l'allocation journalière : sont exclues les heures d'enseignement (mais pas les rémunérations associées) et les heures de formation rémunérées (sauf CIF). En ce qui concerne les salaires, seule la fraction du salaire brut (éventuellement abattu) inférieure à un plafond mensuel ou quotidien est prise en compte : les plus hautes rémunérations ne contribuent pas à augmenter l'allocation journalière.
A la fin de la période d'indemnisation, une nouvelle période d'indemnisation est ouverte sous réserve de justifier à nouveau de 507h de travail sur 304 ou 319 jours : si la condition n'est pas atteinte, la période de recherche des heures peut être étendue, auquel cas le nombre d'heures recherchées est également majoré. La nouvelle période d'indemnisation débute au lendemain de la fin de la période précédente.
A tout moment, le bénéficiaire de droits peut demander un examen anticipé de sa situation et, sous réserve de remplir la condition de rééligibilité, ouvrir une nouvelle période d'indemnisation sans attendre la fin de la période en cours.
Les sections qui suivent forment un tentative de lexique classé par ordre plus ou moins alphabétique : le texte comporte de nombreuses redites, ce qui nous semble nécessaire pour que chaque terme pris isolément puisse rester intelligible.
Vos commentaires, corrections (si possible avec références) peuvent être adressés à suppermittent(@)outlook.fr.